Kalisia – Cybion – 2009

Kalisia

La Terre n’est qu’une poussière dans l’univers. Alors pourquoi ne pas voyager? Pourquoi ne pas repousser les limites du connu? Sommes-nous seuls dans l’univers? Jusqu’où se prolonge-t-il? Le temps est venu d’explorer le vide intersidéral. Oubliez vos repères, Cybion va au delà de la musique. Il aura fallut 14 ans au groupe pour donner un successeur à Skies, la première démo, qui déjà, proposait un contenu exceptionnel, salué par les critiques. Piochant chez Cynic, Loudblast mais également Dream Theater ou bien Emperor, l’identité musicale du combo français était déjà bien identifiable. Mais en 2009, le monde entier a découvert Cybion.

Fruit de l’imagination de Brett Caldas-Lima et de Laurent Pouget, l’album est un défilé incessant d’ambiances, de genres et de sentiments. Incessant car, tout simplement, Cybion n’est en réalité qu’un seul morceau, durant exactement une heure, onze minutes et onze secondes. Ce genre de concept album est peu répandu, mais surtout rarement bien ficelé ou exécuté. Parmi les quelques artistes ayant mit le pied dans ce pari insensé, on retrouve Meshuggah avec son linéaire et monolithique Catch 33, Dream Theater et son mythique Metropolis Pt.2: Scenes from a Memory qui, à l’instar de Synchestra chez le canadien Devin Townsend, développe plutôt une trame en faisant écho plusieurs fois à différents titres. Enfin le monstrueux For The Love of Art and the Making de Beyond Twilight et sa richesse incommensurable, véritable joyau progressif sorti en 2006.

Dans cette liste au combien impressionnante, il est donc impératif de rajouter les français de Kalisia avec l’album dont nous parlons aujourd’hui. Séparé en 4 grandes scènes, Revelation, Elevation, Regression et enfin Extinction, le disque nous conte une fantastique histoire spatiale. En achetant ce disque, vous n’écouterez pas une simple réalisation, mais vous vivrez bel et bien une grande expérience que très peu de réalisations peuvent provoquer. Une narration parfaitement placée, des arrangements habilement réalisés sans parler d’une technique de haut vol font de Cybion l’œuvre d’exception quelle est. De la découverte du Kal, langage imaginaire possédant ses règles grammaticales, syntaxiques et sa propre étymologie, aux changements d’ambiance, chaque détail devient, après plusieurs écoutes, un point important de contemplation du travail de Kalisia.

Je pourrai essayer de vous parler de chaque grands instants vécus au travers de ce monde, cela me prendrait certainement 14 ans, voir plus, pour valoriser chaque facettes de ce bijou. Si l’entrée dans cet univers se veut périlleuse et obscure, les pérégrinations des protagonistes deviennent une passerelle émotionnelle reliant l’auditeur au sort de ces individus. De la joie la plus pure à la peur, il n’y a qu’à se laisser porter. Un autre monde en sorte. Une dimension parallèle qui aurait pu ne jamais voir le jour. Délaissés par les maisons de disques, privilégiant de sombres produits marketings (dont les années 2000 nous ont extraordinairement gâté), Kalisia a reçu l’aide de nombreux et illustres artistes parmi lesquels Angela Gossow (Arch Enemy), Arjen Lucassen (Ayreon), Paul Masdival (Cynic, ex-Death) ou bien encore Andy Sneap (producteur, Sabbat, Hell), participant ainsi à cette fantastique épopée.

Kalisia nous invite à partir avec ce fabuleux Cybion, véritable conte musical d’une qualité inégalée et certainement inégalable. Ce morceau est un choc, une révélation, une prouesse que chacun devrait avoir écouté au moins deux fois dans son intégralité, pour le découvrir, puis le savourer. Le contenu est titanesque, les arrangements fantastiques et les ambiances merveilleuses. Si vous cherchez un album parfait, le voici.

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